COP28 : les femmes en première ligne de la lutte contre le changement climatique

À la COP28, les femmes leaders et militantes ont appelé les décideurs à adopter des politiques qui répondent à leurs besoins et reconnaissent leur expertise unique pour combattre les impacts disproportionnés du changement climatique.

Les femmes sont les premières à être touchées par le changement climatique, car elles sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, d’être employées dans des secteurs vulnérables et d’avoir moins d’accès aux ressources.

Un rapport d’ONU Femmes publié le 6 décembre 2023 prévoit que le changement climatique pourrait plonger jusqu’à 158 millions de femmes et de filles supplémentaires dans la pauvreté d’ici à 2050.

Les femmes sont également sous-représentées dans les processus de prise de décision sur le climat, ce qui les empêche de contribuer à trouver des solutions.

Lors de la COP28, les femmes leaders ont souligné la nécessité d’une action climatique plus inclusive et équitable.

« Les femmes sont en première ligne de la bataille climatique », a déclaré la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed. « Elles se battent pour maintenir l’objectif de maintenir le réchauffement à 1,5 degré Celsius ».

« Les femmes continuent de mener une action climatique ambitieuse plus que partout ailleurs, y compris dans leurs communautés, villes, pays et régions », a-t-elle ajouté.

Ignacia De la Rosa, dirigeante de la communauté de San Antero dans la région de Cispatá en Colombie, est l’une de ces femmes leaders.

Elle travaille depuis plusieurs années sur un projet de « carbone bleu » visant à conserver et à restaurer la mangrove côtière du bassin du fleuve Sinú, en Colombie.

Les mangroves sont des zones d’alevinage pour les poissons, protégeant des tempêtes, fournissant des sources de bois pour la construction et la cuisine et offrant des solutions pour les mesures d’atténuation du changement climatique.

Grâce à ses efforts, la mangrove de San Antero est désormais protégée et fournit des revenus touristiques lucratifs à la communauté.

Mme De la Rosa a toutefois dû faire face à des discriminations raciale et sexuelle. Lors d’une réunion récente, elle a dû faire face à 200 hommes, en tant que seule femme à lutter pour la conservation des mangroves.

Elle a déploré que les choses soient encore loin d’être parfaites en matière de genre.

« Il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une véritable égalité », a-t-elle déclaré.

Les femmes sont essentielles à la lutte contre le changement climatique. En adoptant des politiques qui répondent à leurs besoins et reconnaissent leur expertise unique, les décideurs peuvent contribuer à créer un avenir plus durable pour tous.