Rémy Cointreau : les hausses de prix ont plombé la demande, selon UBS

La banque suisse UBS a abaissé son opinion sur le groupe de spiritueux Rémy Cointreau, jugeant que les mauvaises tendances de la demande aux États-Unis n’ont pas encore atteint le fond de la piscine.

UBS estime que la baisse des ventes de cognac aux États-Unis n’a pas encore atteint le fond de la piscine. Selon ses propres données, les ventes « sell-out » de cognac du groupe aux États-Unis ont chuté de 25% en octobre sur un an, et progressé de 0,2% par rapport au même mois de 2019.

La banque suisse explique que cette baisse est due à plusieurs facteurs, notamment :

• Une normalisation brutale de la demande, notamment aux États-Unis, avec des stocks élevés.
• Une hausse des taux d’intérêt, qui rend les spiritueux plus chers.
• Une intensification de l’activité promotionnelle de la concurrence.

UBS prévoit que les ventes organiques négatives de Rémy Cointreau persisteront jusqu’au premier semestre de l’exercice 2024-2025.

La banque suisse a également abaissé son opinion sur Pernod Ricard, jugeant que la faiblesse de la demande en Chine et aux États-Unis pèsera sur l’activité du groupe.

Les perspectives du secteur des spiritueux sont particulièrement sombres, selon UBS. La banque suisse recommande d’acheter l’italien Davide Campari-Milano, dont l’activité devrait surperformer celle de ses concurrents aux États-Unis, le brasseur néerlandais Heineken, qui gagne des parts de marché, et l’embouteilleur grec Coca-Cola HBC.