Un suspect de meurtre arrêté après 11 ans de cavale

Le 16 juin 2013, le cadavre d’une jeune femme était découvert sous une tente abandonnée à Strasbourg, dans le Bas-Rhin. Son corps était en état de décomposition avancée. Elle avait les mains attachées dans le dos et un lien serré autour du cou. Il s’agissait d’une prostituée, dont la mort remontait à plus de trois mois.

Les enquêteurs avaient rapidement identifié un suspect : Alexandre, un marginal aux tendances sadomasochistes. Son téléphone portable avait cessé d’émettre le 27 février 2013, le même jour que celui de la victime, ce qui laissait penser qu’il était l’auteur du crime.

Mais Alexandre avait disparu sans laisser de traces. Pendant des années, il avait échappé à la justice, changeant régulièrement de ville et de nom. Il avait même continué à exercer la prostitution, malgré ses problèmes d’alcool et de drogue.

C’est finalement en janvier 2022, lors d’une simple intervention de police pour des menaces de mort à Nice, qu’Alexandre avait été arrêté. Les policiers avaient alors découvert qu’il était recherché pour le meurtre de la prostituée à Strasbourg.

L’enquête, qui était close depuis 2019, avait été relancée. De nouvelles analyses techniques avaient permis de confirmer que les fibres de la cordelette retrouvée autour du cou de la victime étaient identiques à celles de la sangle de la sacoche d’Alexandre.

Une ancienne compagne d’Alexandre avait également témoigné qu’il avait tenté de l’étrangler lors d’un rapport sexuel.

Mais Alexandre avait profité d’un vice de procédure pour être remis en liberté. Il avait alors repris sa fuite, se cachant sous diverses identités. Il avait même créé des vidéos sur Youtube, où il se vantait de ses exploits.

Les enquêteurs avaient fini par le localiser grâce à un don qu’il avait effectué via son téléphone portable. Il avait été interpellé le 19 février à Paris, par une patrouille de police qui l’avait reconnu.

Alexandre avait refusé de parler en garde à vue. Il avait été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.